Vouloir améliorer ses relations interpersonnelles au travail est une bonne idée. On passe suffisamment de temps dans notre vie à collaborer avec nos collègues et managers, donc autant faire en sorte que ça se passe bien. De plus, avoir de bonnes relations avec les gens de son entreprise est l’une des meilleures façons se s’offrir une belle carrière sur le long terme :
- Passer un moment agréable au travail avec des gens qu’on apprécie vraiment
- Être plus productif durant les projets d’équipe
- Avoir des alliés parmi la hiérarchie et les collaborateurs
- Éviter les périodes de stress, d’énervement ou de dispute (parfois c’est inévitable)
Vulgariser ce que vous dites
Combien de fois c’est arrivé de suivre une réunion et de ne rien comprendre parce que le jargon utilisé n’était pas le vôtre. C’est toujours un moment gênant. Si vous êtes à l’aise et que vous connaissez les personnes, alors vous pouvez vous permettre de couper court à la discussion et de demander aux gens de reprendre leur explication avec un jargon normal. Malheureusement, il y a beaucoup de moments où on ne peut pas se permettre de demander de tout clarifier. Dans ce cas, la réunion est souvent très longue.
Si vous voulez éviter de faire vivre cette sensation à vos collaborateurs, essayez très vite de prendre conscience de votre jargon et de tout clarifier au maximum. N’hésitez pas à demander régulièrement si la personne a bien compris tous les concepts. De nombreuses recherches montrent que même entre expert d’un même sujet, l’utilisation du jargon nuit à la compréhension de la discussion.
« Si vous ne pouvez pas expliquer un concept à un enfant de six ans, c’est que vous ne le comprenez pas complètement. »Einstein
Ne pensez pas que vos efforts pour simplifier vos propos passeront inaperçues. Les gens intelligents s’en apercevront et vous en seront très reconnaissants.
Améliorer sa communication non verbale dans vos relations interpersonnelles
Pas besoin de savoir lire les micro-expressions pour comprendre la communication non verbale. Il faut savoir rester basique dès qu’on parle de non verbal, car sinon très vite on peut partir sur des interprétations trompeuses. Déjà il y a deux langages corporels auxquels il faut faire attention : le vôtre et celui des autres.
Faire attention à son propre langage corporel
C’est ce qu’il y a de plus dur. Vous vous rappelez probablement des règles durant la crise du coronavirus : ne pas se toucher le visage ! C’est quasiment impossible de s’en empêcher tellement qu’on le fait souvent. Pourtant lorsqu’on se touche le visage au travail la plupart du temps ça indique quelque chose sur vous (Par exemple, ça montre que vous stressez). Donc si c’est possible, il est important d’essayer de réduire les gestes parasites. Le deuxième langage important est celui du regard. Durant une discussion, regarder les autres dans les yeux (sans devenir gênant évidemment) est un signe de sincérité, de franchise et d’attention.
Faire attention au langage des autres
C’est toujours plus facile de voir le langage corporel chez les autres. C’est normal, nous avons davantage de recul. Il y a beaucoup de messages à interpréter lorsqu’on s’intéresse aux langages corporels. Souvent, il faut rester simple et essayer de percevoir les signaux les plus visibles :
- Est-ce que la personne stresse ? Si oui, peut-être proposer de l’aide ou de prendre l’air.
- Est-ce que la personne est pressée ? Si oui, alors proposez lui le café la prochaine fois.
- Est-ce que la personne est énervée ? SI oui, laissez-la dans son coin quelques instants.
Vous avez compris l’idée. C’est un énorme service que vous faites aux gens si vous arrivez à déchiffrer leur langage corporel, car ils n’auront pas besoin de vous dire des choses embarrassantes du type « désolé je te coupe, mais je dois vraiment y aller là ».
Faire du bon travail ou du moins faire de son mieux
Au bout d’un moment, il n’y a pas de miracle. Vous voulez améliorer vos relations interpersonnelles avec vos collègues, il faut faire du bon travail ou du moins essayer. Imaginez devoir travailler en équipe sur un projet et il y a un individu qui ne travaille pas. Cette personne aura beau être la plus sympa du monde, si elle ne fait pas son travail, alors ça va mal se passer. Au contraire, si la personne n’atteint pas les objectifs mais qu’elle fait ce qu’elle peut, alors c’est déjà beaucoup plus facile de l’apprécier.
Éviter le commérage : c’est fatal pour les relations interpersonnelles
Je sais que ça peut être dur pour beaucoup de gens, quasiment pour tout le monde d’ailleurs. On aime tous être tenu au courant des dernières petites histoires de l’entreprise. Mais je reviens à un principe de base quand je dis de ne pas parler dans le dos des autres : « Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse ». Ça sonne peut-être un peu gnian-gnian mais c’est important. Les gens qui parlent trop souvent dans le dos des autres, j’ai toujours cette petite voix qui me dit : « le suivant c’est toi ». Rappelez-vous également l’un des 4 accords toltèques : « Que votre parole soit impeccable ». Et encore une fois, c’est plus facile à dire qu’à faire !
D’ailleurs, des recherches scientifiques très intéressantes ont été faites sur l’impact du commérage : ça produit le phénomène de « Spontaneous trait Transference ». Si vous parlez en mal d’une personne, votre interlocuteur va inconsciemment associer ces défauts à votre personnalité. C’est dommage.
Développer votre intelligence émotionnelle pour des relations interpersonnelles saines
« L’intelligence émotionnelle est la capacité à ressentir ses propres émotions et celles des autres et à utiliser ces informations pour choisir les comportements appropriés. »
Il arrive très souvent au travail d’avoir des moments de stress ou de colère. Dans ces moments difficiles, on se laisse parfois submerger par ses émotions et du coup on pète un plomb. On se met à crier sur un collègue, on part en larme, on pose sa démission, etc. C’est à ce moment que l’intelligence émotionnelle survient : il faut parvenir à gérer son comportement après l’explosion d’émotions. C’est plus facile à dire qu’à faire, mais ça vaut le coup d’essayer ! Vous pouvez approfondir ce sujet sur l’article : « Qu’est-ce l’intelligence émotionnelle ? »
Savoir dire bonjour et sourire sincèrement
J’ai honnêtement vraiment hésité à mettre ce paragraphe dans cet article tellement que ça me paraît évident. Lorsque vous arrivez au bureau le matin, la moindre des choses c’est de poser un petit bonjour avec un sourire sincère. Le problème, et je ne vous le souhaite vraiment pas, c’est qu’il existe des entreprises où les gens ne disent pas bonjour. Il est difficile dans ce cas d’imaginer un environnement favorable au travail si les fondamentaux ne sont pas respectés.
Quand ce manque de politesse est présent, la plupart du temps ce n’est pas à cause des individus en soi mais à cause de la culture de l’entreprise. Le mieux à faire dans ce cas, c’est d’essayer de dire bonjour et de garder le sourire au moins avec votre équipe. Vous n’allez peut-être pas changer l’entreprise mais vous pouvez avoir un impact sur vos collaborateurs proches. Savoir dire bonjour est une vraie compétence en soi. Aller voir la scène incroyable du film « itinéraire d’un enfant gâté » avec Jean-Paul Belmondo qui explique à Richard Anconina comment dire bonjour.
Privilégier les moments qui se déroulent hors travail en mode relax
Je sais, le soir vous êtes fatigué et vous voulez rentrer chez vous. La flemme de prendre un verre ou de participer au fameux team building annuel. Étant un introverti, je comprends tous les gens qui ressentent ça. Ce moment est crucial si vous souhaitez améliorer vos relations interpersonnelles au travail:
- Vous allez parler avec des gens avec qui vous ne parlez pas d’habitude
- Vous allez parler de choses dont vous n’avez pas l’habitude de parler
Ces moments de « célébrations » jouent même un rôle encore plus important que ce que l’on croit. Le psychologue Bruce Wayne Tuckman a modélisé les étapes de formation d’un groupe. Il a étudié quelles sont les étapes clés par lesquelles un groupe doit passer pour être vraiment efficace.
La dernière étape, selon Tuckman pour qu’un groupe soit véritablement soudé, c’est la phase de « l’adjourning » (qui n’a pas vraiment de traduction qui correspond). On pourrait l’appeler la phase de la célébration ou du lâcher-prise : en bref, c’est lorsque le chef dit aux équipes qu’elles ont assez bossées, maintenant faut en profiter un peu. Sans cette phase, le groupe ne pourra pas être complètement soudé. Faites donc la fête et n’oubliez pas de faire venir un magicien pour l’événement (eh oui on ne perd pas le nord) !
Améliorer son sens de l’écoute
Savoir écouter fais parti des compétences principales en communication. Il ne peut pas y de bonnes relations interpersonnelles s’il n’y a pas d’écoute. Il existe plusieurs techniques pour développer son écoute mais allons à l’essentiel. La chose la plus importante dans l’écoute c’est de porter toute son attention sur celle-ci. Si vous pensez pouvoir écouter une personne à 100% tout en faisant une autre activité, minime soit-elle, alors votre écoute diminuera.
Au travail, on a souvent tendance par exemple à répondre à un email et d’écouter une personne en même temps. Si vous n’avez pas le temps de discuter, dans ce cas il est préférable de le dire à la personne et de reporter la discussion. Si vous le dites avec le sourire et avec gentillesse, tout le monde comprend et ça ne pose absolument aucun problème. J’ai écrit un article à ce sujet si vous souhaitez approfondir : Les 8 freins qui vous empêchent d’être à l’écoute
Donner des feedbacks positifs
Donner des feedbacks positifs n’est pas réservé aux managers. Quand un collègue vous donne un bon feedback, franchement il n’y a rien qui vous met de meilleure humeur. Donner un bon feedback, c’est complimenter la personne de façon justifiée. Donc s’il y a une possibilité de le faire, foncez ! Il y a plein de bonnes raisons de faire des retours positifs à une personne :
- Valorisation de l’individu
- Renforcement des comportements performants
- Création d’une dynamique positive au sein du groupe
Ne donnez pas un bon retour si ce n’est pas vrai et si ce n’est pas sincère. Quand vous le faites, essayez de rester concret, rappeler les faits, contextualiser… Il n’y a rien de pire que quelqu’un qui vous fait des compliments ou des bons retours avec de fausses intentions.
Comprendre les jeux de rôle avec le triangle dramatique
Le psychologue américain Stephan Karpman a publié en 1968 une théorie afin de comprendre la gestion des conflits. En découvrant sa théorie, le triangle dramatique, j’ai trouvé qu’elle était vraiment intéressante. Elle permet de déchiffrer certaines situations. Selon Karpman, dans une relation il est tout à fait possible que les individus se mettent chacun leur tour à jouer un rôle. Il y aurait trois rôles principaux :
- La victime : elle se plaint en permanence, elle essaye d’attirer l’attention (surtout celle du sauveur), elle n’exprime jamais de demandes d’aides précises.
- Le sauveur : il va aider la victime sans même qu’on lui demande de l’aide. C’est extrêmement gratifiant pour lui, mais c’est très néfaste pour la victime : ça la laisse dans un état de dépendance et ça donne l’impression à la victime qu’elle a le droit d’échouer.
- Le persécuteur : il critique, ironise, fait preuve d’autorité, tout est de sa faute…
Ce jeu de rôle est malsain. Si vous sentez que vous êtes tombé dans un jeu de rôle dans votre travail (vie personnelle aussi d’ailleurs), essayez dans sortir. Le meilleur moyen d’en sortir c’est d’en prendre conscience et puis d’arrêter simplement de jouer son rôle :
- La victime : arrêtez de vous plaindre et demandez de l’aide de façon précise quand vous en avez besoin.
- Le sauveur : vous devez arrêter d’aider si on vous ne le demande pas et laissez la victime se débrouiller. Si besoin, il peut être important de clarifier l’autonomie de chacun.
- Le persécuteur : arrêtez de dénigrer ou critiquer et proposez des solutions.
Conclusion : les relations interpersonnelles au travail
Les relations interpersonnelles au travail sont différentes de celles que l’on peut avoir dans notre vie personnelle. Les entreprises ont la plupart du temps leur propre code et culture. L’attention que vous portez à vos relations, doit être aussi importante que celle que vous portez à votre travail. Dans beaucoup de métier, on considère d’ailleurs le réseau comme l’atout n°1 avant la qualité du travail. Ça dépend des métiers évidemment mais ça n’en mérite pas moins notre attention. Si vous voulez appliquer les approches vues dans cet article, je vous recommande de commencer avec une en particulier et puis d’essayer les autres petit à petit.
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