L’art de la guerre de Sun Tzu est un classique de la littérature. Il est court et facile à lire, je le recommande. Cet article reprend 12 principes énoncés par Sun Tzu et qui m’ont paru particulièrement intéressants à appliquer dans nos quotidiens et pas uniquement sur un champ de bataille. Je vous souhaite une bonne lecture !
1. Toujours rester en mouvement et en alerte
« Vous tiendrez vos troupes toujours alertes, toujours en mouvement et dans l’occupation, pour empêcher qu’elles ne se laissent amollir par un honteux repos. »
2. Réfléchir avant d’agir
« Considérez qu’avec de nombreux calculs on peut remporter la victoire, redoutez leur insuffisance. Combien celui qui n’en fait point a peu de chances de gagner. »
C’est notamment vrai pour les actions où les conséquences de l’échec sont dramatiques . En tant que général, Sun Tzu ne pouvait pas prendre de décisions à la légère : il était question de la survie de ses hommes en cas de mauvaises décisions. Dans nos entreprises, nous devons être capable de distinguer les décisions qui impliquent des risques graves ou non.
3. Une fois une décision prise, passez à l’action le plus vite possible
« S’il s’agit de prendre une ville, hâtez-vous d’en faire le siège; ne pensez qu’à cela, dirigez là toutes vos forces; il faut ici tout brusquer; si vous y manquez, vos troupes courent le risque de tenir longtemps la campagne, ce qui sera une source de funestes malheurs.
Les coffres du prince que vous servez s’épuiseront, vos armes perdues par la rouille ne pourront plus vous servir, l’ardeur de vos soldats se ralentira, leur courage et leurs forces s’évanouiront, les provisions se consumeront, et peut-être même vous trouverez-vous réduit aux plus fâcheuses extrémités. »
4. Connais tes ennemis et toi-même
« Connais ton ennemi et connais-toi toi-même ; eussiez vous cent guerres à soutenir, cent fois vous serez victorieux. Si tu ignores ton ennemi et que tu te connais toi-même, tes chances de perdre et de gagner sont égales. Si tu ignores à la fois ton ennemi et toi-même, tu ne compteras tes combats que par tes défaites. »
Encore faut-il avoir un ennemi. Ce n’est pas toujours évident. Pour répondre à cette question, je vous renvoie au concept de jeu infini et jeu fini expliqué par James Carse dans son livre Finite and infinate game.
5. Pour gagner, cherchez l’avantage avant de chercher la victoire
« Une armée victorieuse remporte l’avantage, avant d’avoir cherché la bataille; une armée vouée à la défaite combat dans l’espoir de gagner. »
6. Ne laissez pas les opportunités passées
« Conduisez-vous conformément à ce principe; ne laissez échapper aucune occasion, lorsque vous la trouverez favorable. Les cinq éléments ne sont pas partout ni toujours également purs; les quatre saisons ne se succèdent pas de la même manière chaque année; le lever et le coucher du soleil ne sont pas constamment au même point d’horizon. Parmi les jours, certains sont longs, d’autres courts. La lune croît et décroît et n’est pas toujours également brillante. Une armée bien conduite et bien disciplinée imite à propos toutes ces variétés. »
« Ne négligez pas de courir après un petit avantage lorsque vous pourrez vous le procurer sûrement et sans aucune perte de votre part. Plusieurs de ces petits avantages qu’on pourrait acquérir et qu’on néglige occasionnent souvent de grandes pertes et des dommages irréparables. »
7. Ne faites pas les choses à moitié
« Dans les occasions où il s’agira d’être tranquille, qu’il règne dans votre camp une tranquillité semblable à celle qui règne au milieu des plus épaisses forêts. Lorsqu’au contraire, il s’agira de faire des mouvements et du bruit, imitez le fracas du tonnerre; s’il faut être ferme dans votre poste, soyez-y immobile comme une montagne; s’il faut sortir pour aller au pillage, ayez l’activité du feu; s’il faut éblouir l’ennemi, soyez comme un éclair; s’il faut cacher vos desseins, soyez obscur comme les ténèbres. »
8. Faite attention aux process et aux rouages bien huilés
« Et quand j’ai remporté une bataille, je ne répète pas ma tactique, mais je réponds aux circonstances selon une variété infinie de voies. »
« Un bon général ne doit jamais dire : Quoi qu’il arrive, je ferai telle chose, j’irai là, j’attaquerai l’ennemi, j’assiègerai telle place. La circonstance seule doit déterminer; il ne doit pas s’en tenir à un système en général, ni à une manière unique de gouverner. Chaque jour, chaque occasion, chaque circonstance demande une application particulière des mêmes principes. «
« Un grand général doit savoir l’art des changements. S’il s’en tient à une connaissance vague de certains principes, à une application routinière des règles de l’art, si ses méthodes de commandement sont dépourvues de souplesse, s’il examine les situations conformément à quelques schémas, s’il prend ses résolutions d’une manière mécanique, il ne mérite pas de commande. »
10. Les qualités d’un chef
« Un général est un homme qui, par le rang qu’il occupe, se trouve au-dessus d’une multitude d’autres hommes; il faut par conséquent qu’il sache gouverner les hommes; il faut qu’il sache les conduire; il faut qu’il soit véritablement au-dessus d’eux, non pas seulement par sa dignité, mais par son esprit, par son savoir, par sa capacité, par sa conduite, par sa fermeté, par son courage et par ses vertus. «
11. Les 5 dangers qui ont vaincu le courage et la bravoure plus d’une fois
« Je dois vous prévenir contre cinq sortes de dangers, d’autant plus à redouter qu’ils paraissent moins à craindre, écueils funestes contre lesquels la prudence et la bravoure ont échoué plus d’une fois.
1. Le premier est une trop grande ardeur à affronter la mort; ardeur téméraire qu’on honore souvent de beaux noms de courage, d’intrépidité et de valeur, mais qui, au fond, ne mérite guère que celui de lâcheté. […]
2. Le deuxième est une trop grande attention à conserver ses jours. On se croit nécessaire à l’armée entière; on n’aurait garde de s’exposer; on n’oserait pour cette raison de se pourvoir de vivres chez l’ennemi; tout fait ombrage, tout fait peur; on est toujours en suspens, on ne se détermine à rien, on attend une occasion plus favorable, on perd celle qui se présente, on ne fait aucun mouvement. » […]
3. La troisième est une colère précipitée. Un général qui ne sait pas se modérer, qui n’est pas maître de lui-même, et qui se laisse aller aux premiers mouvements d’indignation ou de colère, ne saurait manquer d’être la dupe des ennemis. […]
4. Le quatrième est un point d’honneur mal entendu. Un général ne doit pas se piquer mal à propos, ni hors de raison; il doit savoir dissimuler; il ne doit point se décourager après quelque mauvais succès, ni croire que tout est perdu parce qu’il aura fait quelque faute ou qu’il aura reçu quelque échec. […]
5. Le cinquième, enfin, est une trop grande complaisance ou une compassion trop tendre pour le soldat. Un général qui n’ose punir, qui ferme les yeux sur le désordre, qui craint que les siens ne soient toujours accablés sous le poids du travail, et qui n’oserait pour cette raison leur en imposer, est un général propre à tout perdre.
12. Quand on est face au mur, c’est à ce moment que nous sommes les plus forts
« Quelques critiques que puissent être la situation et les circonstances où vous vous trouvez, ne désespérez de rien; c’est dans les occasions où tout est à craindre qu’il ne faut rien craindre; c’est lorsque est environné de tous les dangers qu’il n’en faut redouter aucun; c’est lorsqu’on est surpris qu’il faut surprendre l’ennemi lui-même. »
Conclusion sur l’art de la guerre de Sun Tzu
J’ai moi-même sélectionné ces 12 principes du livre de Sun Tzu, c’est donc un choix complètement subjectif. Je vous invite vraiment à lire l’Art de la guerre, car je suis sûr que vous en sortiriez d’autres enseignements tout aussi pertinents.
Si le format de cet article vous a plu, j’ai écrit un autre article sur le même modèle : 10 leçons à tirer de la biographie d’Henry Ford
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