Comment être à l’aise en toute circonstance ?

Comment être à l’aise en toute circonstance ? C’est loin d’être facile, surtout lorsqu’on se trouve hors de notre zone de confort. Pourtant, nous devons régulièrement faire face à ce type de situation aussi bien dans notre vie professionnelle que personnelle. Dans cet article, je vous propose un plan d’action en sept étapes pour toujours être à l’aise. Ce n’est pas une méthode miracle, ça ne marche pas toujours, mais c’est ce que je m’efforce de suivre dans les situations peu commodes. Bonne lecture !

 

être à l'aise

 

Sortir de sa zone de confort régulièrement #1

Plus vous élargirez votre zone de confort, plus vous deviendrez à l’aise dans différentes situations. Malheureusement, pour élargir sa zone de confort, il faut en sortir. Il n’y a pas de raccourcis. Toutefois, ça ne sert à rien de vouloir aller trop vite. Vous risquez de vous prendre un mur. La bonne façon de faire, c’est d’y sortir un pied après l’autre. Ne sautez jamais à pied joint dans l’inconnu.

En 2007, le californien Alex Honnold décide de grimper le Half Dome dans le Yosemite. Sauf qu’il décide de le grimper en solo, c’est-à-dire sans aucun matériel. Quelques heures plus tard, il atteint le sommet, mais ce n’est que le début d’une longue série. Il va grimper trois autres massifs dans les années qui vont suivre. D’un point de vue extérieur, ce que réalise ce grimpeur est complètement insensé. Il suffit qu’il dérape qu’une seule fois pour faire une chute tragique. Pourtant, il a une approche plus raisonnable que ce qu’on imagine :

« Ma zone de confort est comme une petite bulle autour de moi et je l’ai poussée dans des directions différentes pour la rendre de plus en plus grande jusqu’à ce que ces objectifs qui semblaient totalement fous tombent finalement dans le royaume du possible » Alex Honnold, grimpeur professionnel

C’est important d’avoir la même approche qu’Alex Honnold. Oui, il faut sortir de votre zone de confort pour être à l’aise dans n’importe quelle circonstance. Mais essayez toujours de vous accrocher à des choses familières lorsque vous êtes dans des environnements inconnus. Par exemple, si je dois faire un spectacle de magie dans un cadre nouveau et difficile, alors je me raccroche à ce qui m’est familier : je fais les tours que je connais bien, j’utilise mon propre moyen de locomotion, je sors les mêmes vannes, etc… Sortez de votre zone de confort un pas après l’autre.

zone de confort

 

Évacuer le stress rapidement : difficile d’être à l’aise quand on est tendu #2

C’est difficile d’être à l’aise lorsqu’on est stressé. Malheureusement, les situations nouvelles sont souvent  stressantes. Donc, pour être capable d’être à l’aise en toute circonstance, vous devez évacuer le stress.

Pour réduire le trac, beaucoup de coachs conseillent de faire de grandes respirations pour se relaxer. Personnellement, ça n’a jamais fonctionné pour moi. Pourtant, j’ai essayé. De plus, aucune étude ne prouve l’efficacité de la respiration pour réduire le stress. Point important : ici je ne parle pas de stress chronique. Je parle de stress ponctuel dû à une situation particulière. Il n’y a aucun doute de l’efficacité de la relaxation ou de la méditation pour réduire le stress chronique.

A la place de la respiration, voici ce que je vous propose.

Avant un moment stressant, répétez vous plusieurs fois les affirmations suivantes : « je vais tout défoncer ! Je vais tout défoncer ! Je vais tout défoncer ! … » La raison est simple : c’est beaucoup plus facile de transformer son stress en excitation qu’en relaxation. Observez comment Tony Robbins, le guru en développement personnel, se prépare avant de monter sur scène : il saute sur un trampoline ! Il s’énergise, il bouge, il se motive. Vous devez faire la même chose. Peu importe la façon que vous choisissez pour gagner en énergie, mais il n’y a rien de mieux pour être à l’aise en toute circonstance.

Je tire cette technique d’une étude réalisée par une chercheuse d’Harvard. Dans cette expérience, elle a demandé à deux groupes d’étudiant de faire une présentation orale. Au premier groupe, elle leur a demandé de se relaxer et de se répéter « je suis calme ». Au deuxième, il a été demandé de se répéter « je suis excité ».  Le résultat ? Les étudiants « excités » ont été perçus comme plus compétents, plus persuasifs, plus déterminés et plus confiants que les autres.

 

Se mettre dans la peau de son héros #3

Je vous partage une autre astuce pour réduire son stress et communiquer de l’assurance aux autres. Je vous préviens, il y a un peu de « Fake it till make it » dans cette astuce.

Contrairement au paragraphe précédent, aucune étude ne vient soutenir la technique dont je vais vous parler ici. Toutefois, ça fonctionne pour moi. Ça marchera peut-être pour vous. Et puis finalement peu importe que ça soit un effet placebo ou un vrai phénomène psychologique, ce qui compte c’est le résultat, non ?

Dans mon travail de magicien, je dois souvent travailler dans des lieux prestigieux comme des palaces ou des châteaux. Et c’est vraiment intimidant d’y travailler lorsqu’on n’est pas habitué. Du coup, j’ai pris l’habitude suivante : lorsque je m’approche de mon lieu d’arrivé, je m’imagine être dans la peau d’une personne que je trouve charismatique. Pour mon cas, j’imagine être James Bond. J’adopte sa posture, sa démarche et sa confiance. En plus de me donner du courage, ça communique de l’assurance aux autres. Grâce à cette technique, je donne l’impression d’être à l’aise en toute circonstance. Maintenant, à vous de trouver une figure qui vous inspire et puis il reste à essayer pour voir si ça vous aide.

 

Mimétisme: Pour être à l’aise en toute circonstance, faites comme tout le monde #4

Nous sommes dans une société où il est mal vu de faire comme tout le monde. Pourtant, il s’agit de la meilleure chose à faire pour s’adapter en milieu inconnu. Quand vous arrivez dans une nouvelle entreprise, que faites-vous ? Est-ce qu’il vous vient à l’idée de vous faire remarquer en faisant tout différemment ? Surtout pas. Au contraire, vous faites attention à vous habiller comme tout le monde, à utiliser le même langage, à manger avec le groupe….  De façon naturelle, vous savez que vous n’avez aucun intérêt à ne pas vous conformer à l’entreprise.

Pourquoi le mimétisme est efficace ?

De nombreuses recherches ont montré que le fait d’être imité nous pousse à percevoir positivement la personne qui nous imite. Donc, si vous imitez un groupe, vous avez plus de chance d’être accepté. Et mieux vous êtes intégré dans un groupe, mieux vous vous sentirez à l’aise.

Pour cette raison, dès que vous ne vous sentez pas à l’aise, prenez le temps d’observer autour de vous. Faites attention au langage utilisé, la posture des gens, le respect de la hiérarchie, etc… Une fois que vous avez pris le temps de comprendre les dynamiques sociales, commencez à adopter le comportement du plus grand nombre.

« Pour survivre, nos ancêtres ont appris à dissimuler, à imiter, à ne jamais dire ce qu’ils pensent réellement. » James Sallis

Mimétisme social
L’auteur supposé est Abraham Del Pozo

 

Trouver du soutien rapidement : comment être à l’aise quand on ne connaît personne #5

En dernière année de Master, notre directeur avait mis en place un système extrêmement simple et efficace pour accueillir les intervenants extérieurs. Il assignait un étudiant qui était chargé d’accueillir l’intervenant, de l’aider à préparer la salle, de chercher le café, de lui montrer où manger, etc… Le résultat était toujours le même : tous les intervenants se sentaient immédiatement à leur aise. Ça permettait un meilleur échange avec les élèves, une meilleure qualité de cours, moins de stress, etc…

Malheureusement, nous n’avons pas tous la chance d’être accueilli ainsi. Mais ce n’est pas grave. L’idée est de trouver cette personne qui peut vous aider en cas de problème ou de questions. Il y en a toujours. Lorsque ‘on est sympa et ouvert, il y aura toujours quelqu’un prêt à vous aider, même si ce n’est pas son rôle.

De façon générale, l’interaction humaine fait disparaitre le malaise

Généralement , lorsque ne sommes pas à l’aise dans un événement, c’est parce que nous sommes seuls. Le problème de la solitude est qu’elle nous pousse à penser à soi : comment les autres nous perçoivent ? Est-ce qu’ils me jugent ? Pourquoi ils ne m’adressent pas la parole, j’ai un problème ?… On commence à extrapoler et imaginer des choses négatives. Si vous  êtes dans ce cas-là, la meilleure stratégie est de rapidement créer une interaction. Engagez la conversation avec quelqu’un va immédiatement faire disparaître cette sensation de malaise.  Pour en savoir plus, je vous recommande l’article suivant : Comment engager une conversation ?

 

Autorisez-vous à faire des erreurs. Non, mieux ! Faites des erreurs. #6

Pour être à l’aise en toute circonstance, il faut accepter l’idée de faire des erreurs. Une étude pousse l’idée encore plus loin. Elle suggère que faire des erreurs puis les incorporer dans sa présentation permet d’améliorer le résultat final. Voici comment s’est déroulé l’expérience faite par Ellen Langer : elle a demandé à trois groupes d’individus de réaliser un pitch improvisé dans un cadre stressant. A chacun de ces groupes, elle a donné les consignes suivantes:

  • Premier groupe: « ne faites pas d’erreur, c’est éliminatoire. »
  • Deuxième groupe: « les erreurs sont okay, mais essayez de ne pas en faire. »
  • Troisième groupe: « faites des erreurs, puis incorporez les à votre pitch. »

Le résultat est vraiment intéressant. Le troisième groupe est perçu par les jury comme davantage serein, efficace et intelligent.

Durant mes spectacles de magie, de plus en plus, j’essaye d’avoir cet état d’esprit. C’est loin d’être facile, car je veux toujours donner le meilleur devant les spectateurs. Mais en réalité, lorsque j’accepte de faire des erreurs, je gagne en authenticité, en aisance et je crée de meilleures relations avec le public. Il s’agit probablement du principe le plus difficile à appliquer de cet article. D’abord, il est contre-intuitif. Deuxièmement, il demande de la confiance en soi.

En conclusion, appliquez ce principe uniquement s’il s’adapte à votre activité. De plus, on ne peut pas toujours se permettre de faire des erreurs. A vous de jauger le bon moment d’appliquer ce principe.

 

Développer sa flottabilité (concept de Daniel Pink) #7

Dans son livre To sell is human , Daniel Pink parle des trois compétences indispensables aux commerciaux. L’une d’entre elle est la buoyancy. En français, ça pourrait se traduire par « flottabilité » ou « détermination ». Pour faire simple, ça désigne la capacité à rester debout malgré les rejets. Ou plus généralement, c’est la capacité à rester positif malgré les échecs. Je trouve que cette compétence ne devrait pas se limiter aux commerciaux. Nous avons tous besoin d’acquérir cette capacité de résistance face aux échecs.

Lorsque nous sommes dans des environnements malaisants, nous devons acquérir cet esprit « je m’en foutiste ». Le juste milieu n’est pas facile à trouver. Il ne s’agit pas non plus de devenir complètement blasé. Je crois que Confucius le dit mieux que moi :

« L’homme de bien est droit et juste, mais non raide et inflexible; il sait se plier mais pas se courber. » Confucius

 

Conclusion – Comment être en l’aise en toute circonstance ?

J’espère que ces sept étapes vont vous permettre d’être à l’aise n’importe où. Encore une fois, ce n’est pas une méthode miracle. Toutes les étapes ne vont peut-être pas vous servir. Toutefois, si vous parvenez à appliquer un ou deux principes de cet article, alors l’objectif est atteint. Enfin, ayez conscience que c’est normal de ne pas toujours être à l’aise. Il n’y a rien de mal à ça. Parfois, la faute ne vient pas de vous, mais des autres.  Et ce n’est pas toujours facile d’améliorer la situation, si vous avez affaire à des gens ne faisant aucun effort.

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