Comment avoir toujours quelque chose à dire que ce soit durant un rencard, une discussion avec un client ou avec des amis ? Vous allez découvrir des stratégies pour toujours avoir de la conversation et évitez les moments de silence gênants. L’objectif est également d’avoir des discussions plus riches et plus intéressantes avec vos interlocuteurs. Bonne lecture !
Sortir du mode automatique des scripts sociaux
La plupart du temps, nous sommes en mode automatique. Lorsque nous croisons d’autres personnes, on pose machinalement les mêmes questions du type « comment ça va ? » ou « t’as passé un bon week-end ? ». Ça n’a rien de mal de poser ces questions « par défaut », ça fait partie des conventions sociales. Étant donné que ces questions reviennent en permanence, on développe aussi des réponses par défaut. C’est normal, on ne va pas donner des réponses approfondies à toutes les personnes qui nous demandent comment ça va. Par contre, là où ça pose un problème, c’est lorsqu’on veut avoir une vraie conversation avec quelqu’un. Il faut montrer à votre interlocuteur que vous ne posez pas des questions par défaut et que vous souhaitez engager une vraie discussion.
Comment fait-on pour sortir de ce mode automatique ?
- Changer votre communication non verbale: il y a au moins 10 façons différentes de poser la question « comment ça va ? ». La façon de parler a autant d’impact que ce que vous dites. Utilisez une intonation différente. Marquez un temps de silence après votre question en regardant votre interlocuteur. Ça lui montre que vous attendez une réponse. Soyez engagé physiquement vers la personne pour lui montrer que vous avez toute son attention. L’idée est vraiment d’envoyer tous les signaux comme quoi votre interlocuteur peut développer sa réponse.
- Poser des questions qui forcent votre interlocuteur à sortir de son mode automatique. Pour cela il faut poser des questions différentes ou surprenantes. Par exemple vous pouvez poser des questions qui s’adaptent au contexte. Par exemple « Comment connais-tu cet endroit ? »; « Qu’est-ce que tu recommandes comme cocktail ? »…
Comment combler un silence gênant ?
Tout d’abord, essayez de rester zen. Votre état d’esprit et vos émotions sont contagieux. Si vous êtes paniqué, vous risquez de faire peur à tout le monde. Au contraire, si vous êtes zen, vous allez calmer tout le monde. Donc si jamais, il y a un blanc dans une discussion, faites comme si tout était normal. Ça arrive et ce n’est pas grave.
Or qu’est-ce que qui se passe la plupart du temps lorsqu’il y a un silence dans une discussion de groupe ? Certaines personnes commencent à avoir des sourires tendus. Il y en a toujours un qui se met à chanter pour couvrir le silence. D’autres fuient le problème et se mettent à regarder leur téléphone. Mais en vrai, je trouve que ça ne fait qu’empirer la situation car ça met tout le monde mal à l’aise. Ça serait tellement plus facile si tout le monde considérait le silence comme normal.
Okay Bertrand t’es gentil, mais qu’est-ce qu’on fait en cas de silence dans une conversation ? Voici mon plan d’action:
- Restez zen et impassible du visage.
- Remettez sur la table un sujet de discussion qui a déjà été abordé. Ou posez une question sur votre environnement (la musique du bar, le cocktail que vous êtes en train de boire…). Vous n’avez pas besoin de trouver le sujet de conversation de l’année. Tout le monde vous remerciera de rompre le silence et personne ne fait le difficile dans ces moment-là.
- N’attendez pas que les autres agissent. Dès que vous avez une idée, go !
Pour toujours avoir quelque chose à dire, l’autre doit se sentir bien et s’exprimer librement
C’est un point essentiel si vous voulez toujours avoir quelque chose à dire dans une conversation. Il faut que l’autre soit à l’aise et qu’il vous fasse confiance. Et pour cela, il y a des règles de communication assez simples à comprendre, mais pas toujours faciles à appliquer.
Ne jamais couper la parole
Pour certaines personnes, ne jamais couper la parole est une règle sacrée. C’est notamment le cas pour les personnes introverties qui n’aiment pas trop parler devant tout le monde. Si en plus, on leur coupe la parole pendant qu’ils parlent, alors vous les perdez. A l’inverse, c’est un peu moins vrai pour les extravertis qui ont moins mal à se couper la parole entre eux. J’ai écrit un article sur les différences entre les introvertis et les extravertis si ça vous intéresse : Êtes-vous introverti ou extraverti ? ou aucun des deux… Quoi qu’il en soit, dans le doute, essayez de ne pas couper la parole à l’autre. Ça risque de le frustrer et de le bloquer.
Ne pas donner de conseils
Récemment je me suis blessé le genou alors que je m’entraînais pour le marathon. J’en parle à une connaissance pour lui raconter ma situation. Et là, il commence à me donner des conseils du type « ah t’aurais dû t’échauffer au moins 15 minutes avant de partir courir » et « il n’y a pas que les vieux qui peuvent se blesser »…Bref, ça m’a soûlé et j’ai arrêté de parler. Lorsque les gens vous racontent leurs problèmes, ils ne demandent pas de conseils, ils demandent d’être compris. C’est vraiment différent. D’ailleurs les femmes sont plus malignes que les hommes à ce niveau-là. Nous, les hommes, nous avons trop souvent tendance à être dans l’action : « t’as un problème ? Pas de soucis, on va le résoudre. » Si vous voulez vraiment donner des conseils, écrivez un blog.
Ne pas être dans le jugement
Nous devons éviter d’avoir la prétention de croire que notre système de valeur est supérieur aux autres. C’est d’ailleurs ce qu’on appelle l’ouverture d’esprit. Beaucoup de gens pensent que pour être ouvert d’esprit, il faut être curieux. Mais c’est loin d’être suffisant. C’est facile d’être curieux. La vraie ouverture d’esprit est la capacité à comprendre et à ne pas juger le système de valeur des autres.
Par exemple, pendant longtemps j’ai eu un sentiment de supériorité par rapport aux gens qui sont restés dans ma ville natale dans le Tarn. Contrairement à eux, je voyage, j’ai travaillé dans de grandes entreprises, je suis ambitieux…Mais en réalité, c’est juste qu’ils privilégient la famille et les amis. Et voyagez à l’autre bout du monde pour être tout seul, ça ne les intéresse pas. Point final. Et croire qu’il y a un groupe qui a plus raison que l’autre est une illusion et de l’étroitesse d’esprit. Pour revenir au sujet de la conversation, veillez à ne jamais considérer votre système de valeur comme étant supérieur à votre interlocuteur. Ça risque de le bloquer dans la conversation et sur le long terme.
Tendre des perches afin que votre interlocuteur sache quoi vous dire
Ce n’est pas toujours à vous de trouver des sujets de discussion. Il faut également laisser la possibilité à l’autre de le faire. Et pour cela, il ne faut pas hésiter à tendre des perches. Par exemple, si on vous pose la question classique « tu fais quoi dans la vie ? « , alors vous pouvez répondre: « J’ai de la chance de faire un travail qui me plaît et qui consiste à […] et puis quand j’ai un peu le temps, j’aime bien faire […] ».
Trouvez une formulation qui vous correspond évidemment, mais vous avez compris l’idée. Il faut que votre interlocuteur sache quels sujets aborder. Rien qu’avec ma réponse ci-dessus, vous avez donné trois indications à votre interlocuteur : j’aime mon travail – mon type de travail – ma passion hors travail. C’est tellement plus facile par la suite pour votre interlocuteur de savoir quoi dire. C’est important de se rappeler que l’objectif d’une bonne conversation est de créer un échange entre deux personnes. Si vous laissez l’autre parler 100% du temps, ça donne l’impression de faire une interview.
Comment avoir toujours quelque chose à dire grâce aux deux dimensions de la discussion
Pour toujours avoir quelque chose à dire, c’est important de garder à l’esprit les deux dimensions d’une conversation. Soit vous pouvez parler d’un nouveau sujet avec votre interlocuteur. Soit vous approfondissez un sujet déjà mentionné. La difficulté est de trouver l’équilibre entre ces deux axes.
Discussion en profondeur #1
Si vous voulez vraiment connaître une personne, il faut creuser certains de ces sujets. Ça ne suffit pas de connaître son travail, savoir qu’elle a un frère et qu’elle fait du foot. Maintenant, il faut creuser ces sujets afin de découvrir les motivations, les valeurs, les ressentis…
Mais il faut éviter de vouloir aller trop vite. Par exemple, on veut éviter de mettre la personne mal à l’aise en lui posant des questions trop personnelles sur sa famille. Surtout si c’est votre première discussion avec elle. Mais le problème, c’est qu’il n’y a pas de règle. Pour certaines personnes, vous pouvez aborder des sujets plus profonds et personnels assez rapidement alors que pour d’autres, ça prend plus de temps. C’est à vous de juger pendant la conversation.
De même, il y a certains sujets qui sont plus faciles à creuser que d’autre. Si votre interlocuteur vous dit qu’il est passionné de voyages, alors vous pouvez facilement poser des questions toujours plus « profondes » à ce sujet. C’est moins sensible que la famille.
Discussion sur les différents centres d’intérêt #2
C’est important de connaître les différents sujets de conversation de votre interlocuteur. Ça vous donne plus de flexibilité. Peut-être qu’un jour votre interlocuteur n’aura pas envie de parler de travail à cause d’une mauvaise journée. Dans ce cas il faudra savoir quoi dire. Faites attention à ne pas changer de sujets de conversation trop brutalement. C’est comme si vous roulez sur l’autoroute, vous ne voulez pas donner un coup de volant trop brusque pour changer de ligne. C’est la même chose avec une conversation. Vous voulez faire des transitions douces et logiques. Autrement, ça donne l’impression de faire un interrogatoire.
Les gens qui sont très à l’aise en conversation sont ceux qui parviennent changer de sujets de façon fluide et de creuser quand il faut où il faut.
Trouver le sujet « ultime » pour toujours avoir quelque chose à dire
Comment avoir toujours quelque chose à dire ? Il suffit de trouver le sujet ultime, c’est à dire le sujet qui passionne votre interlocuteur. Parfois c’est facile, parfois c’est difficile. Si vous voyez un gars avec de gros biceps, il y a de grandes chances qu’il soit passionné de sport et de musculation. Là c’est facile. Pour d’autres personnes, c’est moins évident, il faut bien chercher. Par exemple, j’ai mis six mois avant de découvrir que ma collègue avec qui je travaillais 24/24h était passionnée de tennis et de Rolland Garros. Pourtant, c’était le type de personne à fumer 10 clopes/jour et à manger Mcdo tous les vendredis. L’idée ne me serait pas venue de lui parler de sport dès notre première conversation. Conclusion: il ne faut pas toujours se fier aux apparences.
Par contre, une fois que vous avez trouvé le « sujet ultime », le ton de la discussion change: la personne devient enthousiaste, elle parle plus facilement et le risque de ne plus rien avoir à dire va diminuer fortement.
Conclusion – Comment avoir toujours quelque chose à dire ?
Je dois vous prévenir. Malgré toutes ses stratégies pour toujours avoir quelque chose à dire, il y aura des situations où quoi que vous fassiez, ça ne marchera pas. Il m’est arrivé d’avoir des discussions avec certaines personnes où il m’était impossible de leur faire décrocher un mot. Gardez à l’esprit que parfois les gens n’ont tout simplement pas envie de parler. Ce n’est peut-être pas le bon moment. Si malgré vos efforts, la discussion ne prend pas, ce n’est pas grave. Ne le prenez pas pour vous et ça ira mieux la prochaine fois. A part pour ces moments particuliers, si vous appliquez les stratégies de cet article, vous allez parvenir à avoir des conversations fluides et intéressantes !
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