Comment avoir de la conversation ?

Dans cet article, nous parlerons de comment avoir de la conversation. Vous serez capable de parler de choses diverses et intéressantes avec n’importe qui.  L’objectif d’une bonne conversation est de quitter votre interlocuteur en lui laissant une impression positive de votre échange. Plus spécifiquement, vous voulez que votre interlocuteur:

  • se sente valorisé et écouté.
  • ait l’impression d’avoir vécu un moment de partage.
  • vous connaisse davantage.

 

Idée reçue : avoir de la conversation consiste à donner l’impression d’être sophistiqué et cultivé

Avant de rentrer dans le vif du sujet d’une bonne conversation, je dois commencer par démonter une idée reçue qui nous vient du siècle des lumières.

A l’origine, l’art de la conversation est une pratique qui s’est développée au XVIIème siècle dans les salons mondains. Le but était de s’exprimer avec esthétisme et élégance : c’était pratiqué uniquement par la noblesse (qui ne savait pas quoi faire de la journée). Aujourd’hui, cet art de la conversation a disparu, mais dans l’esprit de beaucoup de gens, c’est resté comme un idéal à atteindre. Ils pensent encore que la culture, l’intelligence et la sophistication caractérisent une bonne conversation.

Or, je vous rassure, la conversation aujourd’hui n’a plus du tout le même objectif : on s’en sert pour séduire, créer du lien avec les autres, vendre, mais à aucun moment on a besoin de paraître sophistiqué verbalement – à l’exception de certains milieux sociaux et professionnels. Évidemment, je ne dis pas qu’on peut être une grosse brute qui crache par terre, mais vous pouvez rester simple et tout se passera bien.

 

S’intéresser sincèrement aux autres

Voici ce que j’observe dans beaucoup de conversations : il y a une personne qui parle et les autres réfléchissent à ce qu’ils vont dire ensuite. Il y a donc une sorte d’échange où chacun s’exprime, mais personne ne s’écoute. Ça donne l’illusion d’une conversation, alors qu’en réalité ce ne sont que des monologues.

« Les auditoires ne se composent pas de gens qui écoutent, mais de gens qui attendent leur tour pour parler. » Alphonse Karl

Pour avoir de la conversation, il faut s’intéresser sincèrement aux autres. Par exemple, si vous rencontrez une personne passionnée par son métier de comptable (ça existe!), essayez de découvrir pourquoi. Ne vous contentez pas de poser une question du type « Depuis combien de temps tu fais ça ? « . Il y a plein d’autres questions plus  pertinentes et originales.

Une conversation devient intéressante lorsque vous parlez de sujets qui ne sont jamais abordés. Et pour cela, il n’y a pas de secret : il faut poser des questions que personne ne pose.

Évidemment si la personne vous répond qu’elle est comptable en faisant la moue, c’est un signe très clair qu’elle n’aime pas parler de son métier. Évitez dans ce cas d’approfondir le sujet et trouvez un autre sujet de discussion.

L’écoute se voit

Lorsqu’une personne parle, elle a besoin de recevoir des signaux comme quoi elle est écoutée. Autrement, elle va mettre fin à son récit par peur d’ennuyer et par politesse. Ainsi, pour encourager votre interlocuteur à parler, faites attention à  :

  • Maintenir le contact visuel en acquiesçant avec la tête
  • Dire que vous suivez avec des « mmmh« ; « je vois« ; « ah c’est intéressant« 
  • Orienter tout votre corps vers la personne. Si vous regardez votre interlocuteur mais que vos pieds et hanches sont orientés ailleurs, alors vous envoyez le message : « je veux partir« .

 

Parler avec passion de vos sujets

C’est tellement plus facile de discuter avec une personne qui aime ce qu’elle fait ! Vous sentez qu’à la moindre question, elle est enthousiaste d’en parler. Par conséquent, ça encourage à poser plus de questions et ça favorise l’échange. Inversement, une personne qui fait la moue ne nous incite pas vraiment à approfondir. J’ai fait une école de commerce et c’est un milieu où beaucoup de gens ne sont pas satisfaits pas leur métier. Le problème c’est qu’ils y passent quand même toute la journée. Conséquence ? Ils font un métier qu’ils n’aiment pas et qui occupe toute leur vie. Il n’y a donc plus rien à dire.

Pour cette raison, devenez enthousiaste par ce que vous faites. Il y a toujours de bons côtés même quand votre métier semble ennuyeux.

De façon générale, lorsqu’on vous pose une question, il faut donner suffisamment d’éléments de réponse pour donner à l’autre le moyen de rebondir. Voici un exemple de ce qu’il ne faut pas faire : « Tu fais quoi dans la vie ? – Je suis consultant, mais c’est pas très passionnant. Heureusement que l’équipe est sympa. -… (bon courage pour rebondir sur cette réponse)« .  C’est un exemple que j’ai vécu en soirée. Quelle que soit la question que je posais, la personne me donnait une réponse brève et sans enthousiasme. Ça ne facilite pas vraiment la conversation.

 

Le secret pour maîtriser l’art de la conversation

Le secret pour maîtriser l’art de la conversation est de parvenir à un point d’équilibre : chaque interlocuteur doit avoir l’impression de mieux connaître les autres tout en ayant l’impression qu’on se soit suffisamment intéressé à lui.

Si vous avez passé toute une conversation à parler de vous, alors c’est raté. Inversement, rappelez-vous les échanges où vous n’avez pas pu placer un mot : ça vous a frustré. Même si votre interlocuteur aura eu l’impression de passer un super moment, la conversation est déséquilibrée.

L’importance de trouver un bon équilibre vous rajoute une responsabilité lors d’une conversation de groupe : faites toujours attention que la parole soit également distribuée. Par exemple, il arrive parfois qu’une personne veuille dire quelque chose avant d’être interrompue par un autre sujet. C’est votre responsabilité de renvoyer l’attention vers elle une fois que la discussion précédente est finie.

 

Comment avoir de la conversation

Toujours avoir quelque chose à dire

Les silences dans une conversation se produisent souvent. Et ça peut provoquer un moment de gêne. Lorsque ça se passe, il y a plusieurs moyens de relancer la conversation :

1# Vous changez complètement de sujet

Dans ce cas, il y a plusieurs possibilités. Soit vous parlez d’un sujet qui n’a pas encore été abordé (vacances, voyages, sport, activité du week-end…). Lorsqu’on est en pleine discussion, on a parfois du mal à se rendre compte qu’il reste une infinité de sujets de conversation.

Soit vous parlez d’un sujet en rapport avec le moment présent : qu’est-ce que la personne boit comme cocktail ? Comment elle connaît les hôtes ?  Comment elle est habillée ? …Toutes ces questions ont l’avantage de dépendre du contexte et donc d’être uniques. Ce sont des questions qui paraissent moins banales que « tu fais quoi dans la vie ?« ; « Comment ça va ?« .

2# Vous revenez sur un sujet dont vous avez déjà parlé, mais vous le développez

Si votre interlocuteur est suffisamment habile pour donner plusieurs éléments de réponse à une seule question, alors il vous suffit de revenir sur ces éléments. Toutefois, ça implique une chose : il faut vraiment être à l’écoute pour être capable de percevoir les perches tendues. Si vous n’écoutez qu’à moitié, vous raterez les subtilités qui vous auraient pourtant sauvées en cas de silence.

Si vous voulez en savoir plus sur le sujet, je vous invite à lire cet article : Comment avoir toujours quelque chose à dire ?

 

Avoir de la conversation en se renseignant sur les centres d’intérêts de son interlocuteur

En introduction, je vous ai dit qu’avoir de la culture n’est pas indispensable pour avoir de la conversation. Et c’est vrai. Autrefois, la culture était une façon de se distinguer car le savoir était rare. Aujourd’hui, les barrières à l’entrée pour être cultivé sont faibles : vous faites une recherche Google, vous lisez quelques livres et le problème est plié.

Toutefois, dans certaines circonstances, ça peut être une bonne idée de se renseigner quand vous savez que votre interlocuteur est passionné par un sujet en particulier. Si votre belle-famille adore le cognac, alors renseignez-vous un minimum sur le cognac. C’est comme si on allait dans un pays étranger sans vouloir apprendre la langue locale : on ne risque pas de se faire des amis.

L’autre exemple fréquent concerne les séries Netflix. Personnellement, je n’aime pas Netflix. Pourtant, quand tout le monde parle d’une série, ça m’énerve de ne pas comprendre. Pour cette raison, dès qu’il y a une série dont tout le monde parle (Game of Thrones, Black mirror…), je regarde uniquement le premier épisode. Ça me permet au moins de comprendre les références.

En réalité, on peut faire ça avec tous les sujets. Il suffit d’en savoir très peu pour être capable d’en parler et de comprendre.

 

Les six ennemis d’une bonne conversation

Nous sommes tous d’une manière ou d’une autre victime ou coupable des six comportements que je vais décrire. On sait qu’il ne faut pas agir ainsi et pourtant on le fait quand même, car c’est plus fort que nous :

#1 Donner des conseils – très souvent, une personne nous parle de ses problèmes et instinctivement on a envie d’apporter une solution. En réalité, ça énerve surtout notre interlocuteur parce que nous l’infantilisons alors qu’il n’avait rien demandé. La personne avait probablement déjà réfléchi aux solutions, donc on insulte son intelligence avec nos conseils.

#2 Je sais tout – une variante du je-sais-tout consiste à toujours avoir raison. C’est assez vicieux car il est tout naturel de vouloir corriger une personne quand elle fait une erreur. Pourtant, il n’est pas toujours sage de le faire : d’abord, vous n’êtes pas sûr d’avoir raison. De plus, si la personne est convaincue par ce qu’elle avance, vous n’allez pas la persuader en lui disant qu’elle a tort.

« Sois plus sage que les autres, si tu peux; mais ne leur fait pas sentir. » Lord Chesterfield à son fils

#3 Monopoliser la parole – les gens sont très polis et ils ne vous feront pas savoir que vous monopolisez la parole. Par contre, vous ne risquez pas de les revoir. N’oubliez pas qu’une bonne conversation est un échange équilibré entre les différentes parties.

#4 Répondre trop brièvement – Si vous ne faites aucun effort pour aider l’autre à s’intéresser à vous, ça rend la conversation trop difficile. Arrêtez d’être modeste et parlez de vous !

#5 Exprimer des opinions forts et intolérants – tant que vous ne connaissez pas l’opinion politique ou religieux de votre interlocuteur, évitez de dire ce que vous pensez. En revanche, ça ne signifie pas qu’il ne faut jamais parler de ces sujets. Si vous le sentez bien, il est possible de créer des liens forts avec un débat intéressant.

#6 Montrer ses photos sur son téléphone – de plus en plus, je rencontre des gens tombent dans ce piège de vouloir montrer leurs photos aux autres. Voici comment ça se passe généralement : l’interlocuteur vous parle de ses vacances et au lieu de vous les décrire, il pense que c’est une meilleure idée de directement vous montrer les photos. Conséquence ? Votre interlocuteur met 15 minutes avant de trouver la photo recherchée. Vous en attendant, vous êtes coincé : vous patientez gentiment sans rien dire. Et puis ensuite vous voyez la photo et vous dites poliment : « ohhh c’est joli ! ». Enfin bref, la dynamique est rompue.

 

Conclusion – Avoir de la conversation

Essayez de vivre une conversation comme un jeu. Parfois, vous parviendrez à discuter librement et profondément avec les gens et parfois non. Mais ce n’est pas grave. Le plus important est de se jeter à l’eau et discuter avec les autres. Petit à petit, vous prendrez confiance en vous et vous serez capable de créer du lien avec des personnes insoupçonnées.

Toutefois, sachez que même en devenant un maître en conversation, il y aura toujours des gens avec qui le feeling ne passera pas. Vous pouvez faire votre maximum pour favoriser l’échange, mais parfois il n’y a rien à faire. Dans tous les cas, j’espère que cet article vous aura intéressé. N’hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé dans les commentaires.

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